De gauche à droite : Amélie TRABUT et Roumaissa LOUZI

 

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, nous sommes partis à la rencontre de plusieurs femmes accompagnées par l’ALGED. Si toutes ont des parcours de vie différents, elles s’accordent sur un point : l’association les aide à se construire.

 

Les cheffes de La Roue

Au sein de l’ESAT La Roue, Amélie Trabut est à l’atelier cuisine depuis maintenant 12 ans. Elle fait ses débuts à la plonge avant de se voir proposer un poste en cuisine, une véritable révélation : « La cuisine était mon rêve ».

Son quotidien bien rythmé satisfait pleinement Amélie : « J’arrive le matin, je me change et je me mets en poste. On mange à 10h45 et ensuite on accueille les ouvriers à 11h30 pour leur pause déjeuner ». Cette jeune femme dynamique et souriante apprécie tout particulièrement la diversité des tâches qui lui sont confiées : « Je change chaque semaine de poste, je fais les entrées, les plats chauds. Ce que je préfère ce sont les fromages et les desserts ». Et tous semblent apprécier les mets qu’elle concocte : « Parfois, les ouvriers disent que c’est meilleur quand c’est moi qui cuisine ».

Si Amélie se plaît autant dans son activité, c’est aussi grâce à l’ambiance joviale et solidaire qui règne derrière les fourneaux : « On s’entraide, on se soutient. J’aime le fait de voir du monde ».

Roumaissa Louzi est arrivée dans ce même ESAT il y a 1 an. Tout comme sa collègue, elle alterne entre la préparation des salades, la plonge, et la conception des plats chauds : « Je tourne je fais un peu de tout. J’aime bien ça, je vois plein de choses différentes ». Mais ce qu’elle préfère, c’est sans aucun doute l’élaboration des plats chauds comme en plaisantent les deux amies : « Ah oui c’est son domaine ! » rigole Amélie.

Roumaissa aimerait rester encore quelque temps à La Roue pour continuer à apprendre aux côtés de ses collègues, puis changer à terme pour exercer un métier où elle aidera les enfants : « Je veux soutenir les enfants de tous les âges, pas que les petits ! ». Un beau projet pour une jeune femme déterminée et pleine d’ambition.

 

Bientôt 25 ans à l’ALGED

Sandra Fargeat pourrait battre certains records : elle fait partie de l’association depuis 1998 ! 

Sandra commence par intégrer l’atelier Renault de l’ESAT Robert Lafon, un travail qu’elle trouve un peu trop technique. Elle s’attelle ensuite à la découpe de tapis dans ce même ESAT, puis décide de suivre une formation pour apprendre à utiliser les spécificités de l’ordinateur. C‘est le début d’un grand changement.

Après un passage au Pôle Passerelle, dispositif de formation du SIP (Service d’Insertion Professionnelle), puis une autre formation complémentaire à celle déjà effectuée, elle intègre officiellement le SIP. L’occasion lui est alors donnée de réaliser durant deux années plusieurs stages en immersion professionnelle, tant en milieu ordinaire qu’en milieu protégé. Si certaines de ses expériences en dehors de l’association ne sont pas concluantes, son stage au sein du siège social de l’ALGED va marquer un tournant dans sa vie professionnelle.

« Ce stage m’a énormément plu. Je voulais vraiment être embauchée. J’ai envoyé mon CV et ma lettre de motivation mais ça n’a pas fonctionné. Alors j’ai préservé et j’ai retenté ma chance l’année d’après, et là ça a marché ! ». Un rêve devenu réalité que Sandra a eu du mal à réaliser : « Je n’y croyais pas, je pensais qu’ils s’étaient trompés de personne ! »

Aujourd’hui, Sandra est agent d’accueil au siège depuis 2014. Ses missions sont variées : « J’accueille les gens, je réponds au téléphone, je fais de la saisie informatique, je m’occupe aussi du courrier et je crée les dossiers des nouveaux arrivants. Je fais aussi de l’archivage et parfois j’aide pour les reçus fiscaux » ; « Je ne m’ennuie jamais, c’est le meilleur travail que j’ai fait ».

En parallèle, Sandra réside au sein du Foyer Appartements de La Providence depuis 2003 dans son propre appartement. Une autonomie qu’elle apprécie grandement et qui lui a permis de prendre son envol : « Mon appartement est grand et spacieux. J’aime le fait d’être indépendante, d’être libre ».

 

Ces 3 jeunes femmes démontrent qu’avec de la persévérance et une volonté à toute épreuve, chacun peut trouver la voie qui lui convient !