A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, nous avons décidé de mettre en avant 3 personnes. Elles sont personne accompagnée, salariée et bénévole et ont accepté de répondre à quelques questions. Huguette Cojean, bénévole à l’ALGED, Florence Pichot, professeur d’EPS à l’IME de Fourvière et Sarah Moricard, ouvrière en cuisine à l’ESAT Hélène Rivet.

 

Quel est votre parcours à l’ALGED ? 

 

Huguette.C : « Mon fils a intégré l’IME Le Grappillon à l’âge de 12 ans. La directrice du Grappillon me trouvait revendicative et elle m’a suggéré de faire partie du Conseil d’Administration ».  

Florence.P : « Je suis entrée à l’IME de Fourvière comme professeure EPS APA (Activité Physique Adaptée) en CDD en novembre 1999 à mi-temps, puis en CDI. Je suis toujours à mi-temps actuellement. » 

Sarah.M : « Je suis d’abord allée au SIP, ce qui m’a permis d’effectuer plusieurs stages dont un chez Max Saveurs. Ensuite, j’ai été à l’ESAT Hélène Rivet où je travaille encore actuellement. »

 

Quels sont ses activités au sein de l’ALGED ? 

 

Huguette.C : « Je prépare essentiellement l’Assemblée générale et je fais également partie du CVS du SAJ de La Providence en tant que représentante des parents explique Huguette » 

Florence.P : « Je suis salariée au sein de l’IME de Fourvière. Depuis mon arrivée, j’ai eu à cœur de proposer des projets adaptés aux besoins de nos jeunes et d’améliorer leurs conditions de pratique : composition des groupes, recherche de lieux adaptées et de partenariats… afin d’offrir à tous les élèves accueillis un contenu diversifié et le plus enrichissant possible » 

Sarah.M : « Je suis ouvrière en cuisine et l’une des qualités requises pour faire mon métier est d’être polyvalente.» 

 

Qu’est-ce qui vous anime dans ce que vous faite ? 

 

Huguette.C : « Ce que je fais m’intéresse, cela me permet d’être au cœur de l’association.  J’ai beaucoup de mal à comprendre les parents qui mettent leurs enfants dans des établissements et ne s’investissent pas, cela donne l’impression d’apporter ma pierre à l’édifice » 

Florence.P : « Mon moteur aujourd’hui, ce sont les projets avec des partenaires, si possible du milieu ordinaire, car l’inclusion est pour moi la seule façon de faire changer le regard, les peurs et les préjugés sur le handicap mental. Il suffit souvent d’une séance pour faire tomber les barrières et, pour nos jeunes, ces rencontres sont très bénéfiques pour l’estime d’eux-mêmes. Il faut savoir pousser les portes, bousculer les habitudes pour se faire connaitre. » 

Sarah.M : « J’aime le fait de préparer à manger pour les collègues car le contact avec les gens est important pour moi. De plus, j’apprécie particulièrement le fait de travailler en équipe car il y a beaucoup de solidarité.» 

 

Qu’est-ce que votre travail/bénévolat vous a apporté ? 

 

Huguette.C : « Ce bénévolat m’a permis de connaitre des parents qui sont dans la même situation que moi. […] J’y ai également trouvé des valeurs communes et un enrichissement personnel » 

Florence.P : « Mon travail m’a permis de développer la patience, la persévérance et l’envie de promouvoir la différence. Tout cela me sert au quotidien et pas que dans mon travail ! » 

Sarah.M : «Mon travail à l’ESAT m’a permis d’avoir plus confiance en moi. Il m’a également aidé à mieux m’organiser.»

 

Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? 

 

Huguette.C : « Je ne sais pas, sûrement à continuer la préparation de l’Assemblée Générale. C’est un peu dur pour moi de répondre à cette question » 

Florence.P : « Je me vois toujours au même endroit, avec toujours plus de projets qui me motivent pour faire progresser le regard de la société sur le handicap en général mais aussi permettre à nos adolescents d’avoir une pratique physique nécessaire à leur bonne santé, les aider à intégrer les clubs sportifs qui ouvrent de plus en plus leurs portes en formant leurs encadrants. » 

Sarah.M : «Si la santé me le permet, j’aimerais retravailler à Max Saveurs. J’aime être dans une cuisine. »