L’engagement bénévole est ouvert à tous. C’est ce que démontrent les personnes accompagnées par le CAJ de La Providence en se rendant chaque mercredi dans les locaux d’Oasis d’Amour, une association qui agit contre toutes les formes d’exclusion et qui propose une aide alimentaire pour les personnes aux faibles revenus. Les bénévoles du CAJ trient ainsi avec minutie des fruits et légumes et apportent leur pierre à l’édifice de la solidarité.  

 

S’investir pour les autres

C’est au bout d’un petit chemin au cœur de Vaulx-en-Velin que les bénévoles s’activent. Le temps d’une matinée, plusieurs variétés de fruits et de légumes sont passés au crible pour proposer aux bénéficiaires de l’épicerie solidaire les plus beaux produits possibles.

Le CAJ de la Providence et Oasis d’Amour poursuivent leur partenariat depuis maintenant trois ans. Un atelier dans lequel quatre personnes accompagnées participent, si cela correspond à un axe de travail de leur projet personnalisé. L’équipe est renouvelée tous les six mois. A l’issu de cette période, chacun est libre de reconduire ou non son engagement, selon ses envies et son expérience. « C’est un beau partenariat. C’est intéressant de voir comment ils réagissent, j’essaye de ne pas être trop derrière pour qu’ils puissent interagir avec d’autres personnes », nous explique Marie Choureau, monitrice éducatrice à l’ALGED, qui encadre l’atelier. En effet, plusieurs associations interviennent pour apporter leur aide, ce qui favorise les rencontres et la découverte. Les personnes accompagnées par le CAJ développent ainsi leur sociabilisation et échangent avec d’autres personnes.

 

Une première expérience vers le travail

L’équipe actuelle est composée de Nathan, Nicolas, Anna et Maël. Certains d’entre eux souhaitent faire de cette expérience un tremplin pour s’orienter vers le monde du travail, comme Nicolas, très investi au sein de l’atelier : « Je viens chaque mercredi depuis début février. J’aime bien trier les fruits et légumes, c’est super. Ce qui me plaît c’est l’ambiance, les gens. C’est important de faire cela, on est des bénévoles et on aide. J’aimerais bien continuer après les six mois et travailler dans un ESAT ».

Nathan, affecté au tri des pommes de terre le jour de notre rencontre, fait lui aussi preuve d’un grand enthousiasme : « On trie ce qui est bon et ce qui ne l’est pas pour aider les autres, c’est une épicerie solidaire ».

« Les personnes qui font du bénévolat ont le projet d’aller vers le travail, donc c’est une réelle mise en situation. C’est même parfois un peu plus dur. Plusieurs caisses sont à trier, ils prennent ce qui les inspirent », précise Marie. Il n’est effectivement pas facile de sélectionner ce qu’il faut garder ou non. Cette mission permet ainsi d’aiguiser son regard, tout en œuvrant pour une belle cause.

 

Une aventure solidaire qui confirme une nouvelle fois la force de l’engagement bénévole !