Le SAJ Le Tremplin participe cette année à un projet artistique d’envergure. Dans le cadre du partenariat avec Le Polaris, lieu culturel de Corbas, cinq personnes accompagnées au Tremplin vont vivre une expérience inédite : devenir actrices d’un spectacle de danse professionnelle.

Ce projet s’inscrit dans l’ouverture de la saison culturelle et propose une rencontre entre le public, les artistes et les participants. Le Polaris a invité la compagnie Stylistik, dirigée par le danseur et chorégraphe Abdou N’Gom, à présenter son spectacle Human Flots le dimanche 5 octobre à 17h, en extérieur, place Charles de Gaulle à Corbas.

 

 

Des ateliers préparatoires pour entrer en mouvement

Pour préparer cette représentation, trois ateliers sont organisés les mercredis après-midi, encadrés par Marine Rockenstrocly et Axelle Mira, professionnelles de l’ALGED. Aux côtés de Sarah Hautot, interprète de la compagnie Stylistik, les participants découvrent l’univers de la danse contemporaine.

Loin d’être de simples spectateurs, ils deviennent créateurs de mouvements, explorant leur motricité, leur sensibilité musicale et leur rapport à l’espace. La danse agit ici comme un vecteur d’inclusion, d’expression et de bien-être.

Geoffroy, l’un des participants accompagné au Tremplin, témoigne avec enthousiasme : « Nous dansons sur des musiques, nous faisons les statues, parfois des mouvements chacun dans son coin et après tous ensemble, en groupe. »

Laurine, également au Tremplin ajoute : « C’est un beau projet. On est ensemble. J’aime faire les ronds et travailler la traversée.»

 

L’art comme vecteur d’inclusion

Pour la compagnie Stylistik, la rencontre avec le Tremplin est une véritable richesse. Sarah Hautot explique :

« Dans ce spectacle, on veut interagir avec le public, qu’il vive avec nous des émotions, qu’on le transporte. La transmission, c’est quelque chose qui me plaît énormément. La pièce Human Flots m’intéressait énormément. C’est une pièce où l’on est en quadrifrontal et donc très proche du public. Et avec ce groupe, c’est une surprise magnifique : ce sont des moments d’une grande intensité. Avec les enfants, ce sont les groupes les plus agréables et les plus surprenants à la fois. »

Un petit groupe de danseuses amatrices extérieures participent également à l’évènement.

Catherine est l’une d’elles : « Ce qui me plaît, c’est de danser et surtout de partager différemment, avec d’autres personnes. Abdou avait beaucoup mis en avant l’inclusion dans la Biennale, et ici on va encore plus loin dans cette dimension. »

Une expérience collective et humaine

Ce projet artistique et culturel incarne pleinement les valeurs d’ouverture et de partage du Tremplin. Il permet aux personnes accompagnées – Katia, Thomas, Thierry, Laurine et Geoffroy – de prendre part à une expérience humaine forte, riche de sens et de rencontres.

Abdou N’gom complète : « Dans ce projet, j’aborde la question des déplacements, des migrations, des chemins de vies, des trajectoires en questionnant d’abord la mienne, moi fils de parents originaires du Sénégal. Je questionne nos rapports humains, notre capacité à faire corps ensemble. Je questionne notre société actuelle, je questionne l’altérité car je crois que l’autre est la clé vers soi même.»

La danse devient un langage universel qui dépasse les mots, favorisant la rencontre entre des publics différents et ouvrant des passerelles entre les mondes.